03/06/2013
Vendredi soir, lors du conseil municipal, le maire a été mis en
cause par l'opposition
sur ce qu'elle juge être son manque de
démocratie.
Vendredi soir, l’ordre du jour officiel du conseil municipal n’aura
donné lieu à aucune passe d’armes réelle. C’est en fin de réunion que le
débat s’est tendu.
Actuellement, c'est l'un des principaux angles
d'attaque de l'opposition. Déjà, dans son billet du dernier bulletin municipal (celui de mai), la gauche lochoise avait eu recours aux mots
d'« absolutisme », d'« autocratie », de « comportement de plus en plus arbitraire » ou encore d'« apprenti despote » pour
qualifier la façon dont le maire Jean-Jacques Descamps exerce, selon
elle, son pouvoir. En filigrane surtout, sa gestion du sort de l'école
Vigny.
En fin de conseil municipal, Denis Maljean (PS) s'est, cette fois, interrogé sur la légalité d'une « coupe » décidée par le maire dans le texte de l'opposition destiné à paraître dans le prochain bulletin. En l'occurrence, l'opposition voulait citer des propos tenus par le maire dans les colonnes de la « Nouvelle République » : à propos de la réorganisation scolaire et de la transformation de l'école Vigny en hôtel, Jean-Jacques Descamps nous avait déclaré que « ce projet est celui de toute mon équipe, y compris de mon premier adjoint qui sera candidat aux élections municipales ». « J'ai souvenir que, dans les bulletins municipaux, il est recommandé de ne pas faire référence aux élections municipales et de ne pas faire la promotion de qui que ce soit », a répondu Jean-Jacques Descamps, vendredi soir. Avant de parler d'un « débat portant sur un bulletin municipal virtuel » et de le renvoyer au prochain conseil, après sa publication. « Vous avez donc censuré l'opposition. C'est un abus de pouvoir », a jugé Denis Maljean.
" Mascarade "
Toujours désireuse de mettre à jour ce qu'elle juge être un manque de démocratie dans la manière dont le maire administre les affaires de la Ville, l'opposition a ensuite mis sur la table la question des commissions, ces instances où majorité et opposition doivent débattre en amont des décisions qui seront ultérieurement soumises au vote du conseil municipal. Jean-Louis Pierre, a d'abord pointé le fait que Jean-Jacques Descamps n'avait jamais réuni la commission Application du droit des sols, créée l'an dernier. Selon la gauche, elle devrait siéger dès lors qu'un permis de construire est instruit. Sous-entendu : cela aurait dû être le cas en ce qui concerne, au moins, l'école Vigny. Le maire a semblé découvrir l'existence d'une telle commission et a promis de la « réactiver ».
Seconde escarmouche sur le même sujet : André Sehmer (opposition) a ensuite qualifié de « mascarade » la dernière réunion de la commission des finances : « Nous n'avions pas de documents à examiner et avons eu l'impression d'être indésirables. » Le maire a répliqué, en substance, qu'il n'y avait pas de décision capitale à examiner cette fois-là : « Ne nous dites pas qu'on maltraite l'opposition. Je suis un libéral-démocrate. » Le fond et la forme : vieux débat politique qui devrait rebondir d'ici les municipales.
en bref
CONSEIL MUNICIPAL Remparts : du retard
La poursuite de la dévégétalisation des remparts, en vue d'un diagnostic sur leur état, aurait dû se faire dès la fin mars, mais rien n'a bougé. Interrogé par Denis Maljean (opposition), l'adjoint au patrimoine Pascal Dubrisay a indiqué que l'accord du conseil général pour une rallonge financière s'était fait attendre, au contraire de celui de l'État : « Désormais, on a l'aval du Département : l'entreprise doit intervenir sous peu. »
Subventions : + 2,5 %
Le conseil municipal a voté les subventions aux associations. Avec un total de 166.570 €, elles augmentent en moyenne de 2,5 % (nous y reviendrons dans une prochaine édition).
Cantines : changement de prestataire
Le marché de restauration scolaire et municipale, qui arrivera à échéance le 31 juillet, a été attribué à une nouvelle entreprise : Restauval, basée à Rochecorbon. Le vote s'est fait à l'unanimité. Tarifs hors taxe : repas enfants, 2,64 € ; repas adultes, 3,13 € ; self enfants, 2,64 €
Trois caméras à Saint-Antoine
La Ville va installer trois caméras à l'église Saint-Antoine. A sa charge : 12.962 €. L'opposition s'est abstenue.
Lamblardie : abstention
L'opposition s'est abstenue sur le vote du principe d'un droit de préemption, soit la possibilité pour la commune d'acheter du foncier de manière prioritaire « dans l'environnement immédiat du pôle scolaire Lamblardie ». Il s'agit de prévoir un espace de stationnement pour la Maison des petits pas mais aussi dans l'optique du regroupement scolaire à Lamblardie. C'est bien sûr ce dernier aspect qui a posé problème à la gauche lochoise.
La Ville prête des mèches de cheveux d'Agnès Sorel !
La Ville va prêter au conseil général 40 objets issus des collections de l'ancien musée du Terroir, en vue de l'exposition « Fastes et trahisons » qui se tiendra au donjon et au logis royal, de juin à septembre. Parmi les objets confiés : des serrures, des clefs, des fusils à pierre, des piques de la garde révolutionnaire, des hallebardes, des pistolets à pierre, des boulets de couleuvrine, des anneaux de barre de torture et… des mèches de cheveux d'Agnès Sorel.
Pierre Calmeilles
03/06/2013
Il n'y a pas que les pratiques du maire qui ont suscité la controverse,
vendredi soir. Celles de l'opposition aussi. Ainsi, Jean-Damien Hallard,
élu de la majorité, a visiblement été piqué au vif par le billet de
l'opposition paru dans le bulletin municipal de mai. Ce texte, signé par
André Sehmer, comparait notamment le comportement de Jean-Jacques
Descamps à celui des « rois de droit divin convaincus d'être les
seuls à détenir la vérité et le bon droit, face à une foule de
courtisans béats d'admiration et de dévotion qui n'est pas sans rappeler
l'attitude du groupe majoritaire actuel ». « La majorité a des
réunions tous les lundis pendant lesquelles chacun peut donner son avis.
Il n'est donc pas utile, par la suite, que tout le monde intervienne
toutes les cinq minutes pendant les conseils municipaux », a précisé Jean-Damien Hallard.
Concernant l'école Vigny, il a ensuite mis en doute la façon dont a été conduit le sondage qui avait conclu à une opposition de 61,67 % des commerçants interrogés (*). André Sehmer (opposition) a eu beau jeu de rappeler que ce sondage, réalisé par le collectif Sauvons Alfred-de-Vigny et non par la gauche, était « paru dans la presse » (NR du 2 mars).
Pour Jean-Damien Hallard, les opposants à la transformation de l'école en hôtel « ont toujours existé. Ce sont ceux qui étaient contre la salle des fêtes, contre l'arrivée de Pierre & Vacances qui est aujourd'hui un outil touristique envié, contre la vente des abattoirs devenus un centre de remise en forme, contre la vente du camping. Ce sont ceux également qui critiquent l'agence de développement touristique : mais qu'ont-ils à proposer à la place ? " Y a qu'à, faut qu'on " : voilà leur devise ».
Jean-Jacques Descamps a ensuite rebondi en estimant que « les mots de l'opposition ne sont pas faits pour ce type d'agressivité ». André Sehmer a « maintenu » chacun des mots qu'il avait employés.
(*) Soixante commerçants (hors agences bancaires, bureaux…) des rues de la République, Balzac, Picois, Descartes, Agnès-Sorel ou encore de la Grande-Rue avaient répondu, de manière anonyme : seuls 10 % des commerçants (6, donc) sont favorables à la vente de l'école. Ils sont 61,67 % contre (37) et 28,33 % sans avis (17).
Comment les subventions sont-elles réparties ?
04/06/2013
Concernant l'école Vigny, il a ensuite mis en doute la façon dont a été conduit le sondage qui avait conclu à une opposition de 61,67 % des commerçants interrogés (*). André Sehmer (opposition) a eu beau jeu de rappeler que ce sondage, réalisé par le collectif Sauvons Alfred-de-Vigny et non par la gauche, était « paru dans la presse » (NR du 2 mars).
Pour Jean-Damien Hallard, les opposants à la transformation de l'école en hôtel « ont toujours existé. Ce sont ceux qui étaient contre la salle des fêtes, contre l'arrivée de Pierre & Vacances qui est aujourd'hui un outil touristique envié, contre la vente des abattoirs devenus un centre de remise en forme, contre la vente du camping. Ce sont ceux également qui critiquent l'agence de développement touristique : mais qu'ont-ils à proposer à la place ? " Y a qu'à, faut qu'on " : voilà leur devise ».
Jean-Jacques Descamps a ensuite rebondi en estimant que « les mots de l'opposition ne sont pas faits pour ce type d'agressivité ». André Sehmer a « maintenu » chacun des mots qu'il avait employés.
(*) Soixante commerçants (hors agences bancaires, bureaux…) des rues de la République, Balzac, Picois, Descartes, Agnès-Sorel ou encore de la Grande-Rue avaient répondu, de manière anonyme : seuls 10 % des commerçants (6, donc) sont favorables à la vente de l'école. Ils sont 61,67 % contre (37) et 28,33 % sans avis (17).
Comment les subventions sont-elles réparties ?
04/06/2013
Infographie NR
L’aide des collectivités est cruciale pour les
associations. Le vote des subventions a donné lieu à débat, vendredi
soir, au conseil municipal.
Attention : question sensible. Encore plus lorsque la crise pèse sur
les finances des collectivités et que les marges de manœuvres sont
étroites. Vendredi soir, le conseil municipal a voté un total de
166.570 € de subventions accordées aux associations lochoises. Une
enveloppe en hausse de 2,47 %. « Nous avons réussi à faire en sorte que les subventions ne baissent pas »,
a commenté le maire qui, lors du conseil municipal de janvier, avait
pourtant laissé entendre qu'elle risquait de diminuer en raison du
contexte économique et financier.
Mais comment ces subventions et leur montant sont-ils décidés ? Jean-Jacques Descamps a dû faire un effort de pédagogie à la suite d'interrogations exprimées aussi bien dans la majorité que dans l'opposition : « Les adjoints font des propositions, les commissions concernées donnent un avis et ensuite le maire arbitre ».
" Confiance " et " sincérité "
Paradoxalement, c'est dans les rangs de la majorité que le débat est né. Xavier Quatravaux, qui fut adjoint aux travaux jusqu'en janvier, s'est interrogé à plusieurs reprises sur les « critères » qui guident les choix de la municipalité. Il a également insisté sur la nécessité d'un droit de regard de la Ville sur les comptes des associations aidées. Xavier Quatravaux a été rejoint sur ce point par André Sehmer, de l'opposition. Mais pas par son propre colistier Pierre Bluteau, adjoint chargé de la vie associative, qui a pointé la difficulté qu'il y avait à le faire. Selon lui, les associations ne mentionnent pas toujours le montant de leur épargne dans les bilans qu'elles soumettent à la Ville. Aussitôt, le maire a désapprouvé son propre adjoint : « Je suis obligé de te contredire, Pierre : tu dois demander à ceux qui ne te donnent pas un bilan financier complet de le faire » (*). Se retrouvant ainsi sur la même longueur d'onde que… son opposant André Sehmer pour qui « il faut exiger de la part des associations un minimum de sincérité. Il y a des critères à respecter ».
Xavier Quatravaux (majorité) est revenu à la charge : « Le problème, ce n'est pas le budget global des subventions, c'est leur affectation. Il faut s'assurer que l'on épaule des opérations qui le méritent ou bien alors financer d'autres associations ». Pierre Bluteau a indiqué que, dans le cas des clubs sportif, les critères principaux étaient le nombre d'enfants et de ceux qui habitent Loches. Anne Pinson, adjointe aux affaires sociales a exhorté ses collègues de tous bords à « faire confiance aux associations, qui sont pour la plupart bien tenues et qui ne nous abusent pas ».
L'unanimité est finalement revenue de tous les côtés de la table au moment du vote. Les subventions ont été validées comme un seul homme par tous les conseillers municipaux. Qu'ils aient ou non des doutes sur la façon dont elles ont été réparties.
(*) Le maire s'adressait donc à Pierre Bluteau.
le chiffre
32.980
C'est, en euros, le coût du comice agricole qui se tiendra à Loches les 24 et 25 août. La part qui reviendra à la charge de la Ville devrait s'élever à 12.980 €, si les subventions demandées sont accordées. La communauté de communes a d'ores et déjà voté une aide de 15.000 €. Le conseil général a été sollicité à hauteur de 5.000 € : sa réponse est attendue.
en bref
CONSEIL MUNICIPAL 15.000 € pour le spectacle d'Actuel
Le conseil municipal de vendredi (lire aussi NR du 3 juin) a décidé d'une subvention de 15.000 € pour les sept représentations estivales de la troupe Actuel (coût total de l'opération : 29.860 €). L'opposition s'est globalement abstenue, un de ses membres (Isabelle Perrin) a voté contre.
Une aire de covoiturage ?
La Ville va acquérir deux parcelles (3.694 m2) pour 2.500 € au lieu-dit « La prairie des piquets ». Son objectif : en y adjoignant d'autres parcelles dont elle est déjà propriétaire, aménager une aire de covoiturage.
Mais comment ces subventions et leur montant sont-ils décidés ? Jean-Jacques Descamps a dû faire un effort de pédagogie à la suite d'interrogations exprimées aussi bien dans la majorité que dans l'opposition : « Les adjoints font des propositions, les commissions concernées donnent un avis et ensuite le maire arbitre ».
" Confiance " et " sincérité "
Paradoxalement, c'est dans les rangs de la majorité que le débat est né. Xavier Quatravaux, qui fut adjoint aux travaux jusqu'en janvier, s'est interrogé à plusieurs reprises sur les « critères » qui guident les choix de la municipalité. Il a également insisté sur la nécessité d'un droit de regard de la Ville sur les comptes des associations aidées. Xavier Quatravaux a été rejoint sur ce point par André Sehmer, de l'opposition. Mais pas par son propre colistier Pierre Bluteau, adjoint chargé de la vie associative, qui a pointé la difficulté qu'il y avait à le faire. Selon lui, les associations ne mentionnent pas toujours le montant de leur épargne dans les bilans qu'elles soumettent à la Ville. Aussitôt, le maire a désapprouvé son propre adjoint : « Je suis obligé de te contredire, Pierre : tu dois demander à ceux qui ne te donnent pas un bilan financier complet de le faire » (*). Se retrouvant ainsi sur la même longueur d'onde que… son opposant André Sehmer pour qui « il faut exiger de la part des associations un minimum de sincérité. Il y a des critères à respecter ».
Xavier Quatravaux (majorité) est revenu à la charge : « Le problème, ce n'est pas le budget global des subventions, c'est leur affectation. Il faut s'assurer que l'on épaule des opérations qui le méritent ou bien alors financer d'autres associations ». Pierre Bluteau a indiqué que, dans le cas des clubs sportif, les critères principaux étaient le nombre d'enfants et de ceux qui habitent Loches. Anne Pinson, adjointe aux affaires sociales a exhorté ses collègues de tous bords à « faire confiance aux associations, qui sont pour la plupart bien tenues et qui ne nous abusent pas ».
L'unanimité est finalement revenue de tous les côtés de la table au moment du vote. Les subventions ont été validées comme un seul homme par tous les conseillers municipaux. Qu'ils aient ou non des doutes sur la façon dont elles ont été réparties.
(*) Le maire s'adressait donc à Pierre Bluteau.
le chiffre
32.980
C'est, en euros, le coût du comice agricole qui se tiendra à Loches les 24 et 25 août. La part qui reviendra à la charge de la Ville devrait s'élever à 12.980 €, si les subventions demandées sont accordées. La communauté de communes a d'ores et déjà voté une aide de 15.000 €. Le conseil général a été sollicité à hauteur de 5.000 € : sa réponse est attendue.
en bref
CONSEIL MUNICIPAL 15.000 € pour le spectacle d'Actuel
Le conseil municipal de vendredi (lire aussi NR du 3 juin) a décidé d'une subvention de 15.000 € pour les sept représentations estivales de la troupe Actuel (coût total de l'opération : 29.860 €). L'opposition s'est globalement abstenue, un de ses membres (Isabelle Perrin) a voté contre.
Une aire de covoiturage ?
La Ville va acquérir deux parcelles (3.694 m2) pour 2.500 € au lieu-dit « La prairie des piquets ». Son objectif : en y adjoignant d'autres parcelles dont elle est déjà propriétaire, aménager une aire de covoiturage.
Pierre Calmeilles
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire