dimanche 3 juillet 2011

Un hôtel contre une école.

   
   
Nous savions que pour le maire de Loches le développement de l’activité touristique était une priorité absolue, mais ses déclarations lors du conseil d’école « Alfred de Vigny » ont de quoi surprendre.
En effet, les parents d’élèves et les enseignants ont été informés à cette occasion que la volonté du la majorité municipale était de vendre cette école afin de permettre à un promoteur privé d’y construire à la place un hôtel de luxe. Cette décision serait effective selon le bon vouloir du promoteur pressenti, et donc pourrait conduire à reloger dans l’urgence les classes on ne sait où, dans des préfabriqués ou des locaux provisoires dans l’attente de la construction d’un nouveau bâtiment permettant de regrouper les écoles sur le site de Lamblardie.
Outre le caractère peu démocratique de cette décision qui n’a fait l’objet d’aucun débat ni même information du conseil municipal elle témoigne du peu d’attention que porte la majorité municipale à la vie quotidienne des Lochois. En effet, comment ne pas s’interroger sur les conditions d’enseignement proposées par un relogement dans des préfabriqués de prés de 150 élèves, comment ne pas s’inquiéter des conséquences de la création future d’un groupe scolaire de plus de 400 enfants sur la sécurité et la surveillance des enfants, comment ne pas craindre le mauvais coup porté aux activités du centre ville par la suppression du passage quotidien de la centaine de parents à deux pas des commerces !
L’école Alfred de Vigny est aussi pour les lochois un lieu de mémoire où le 27 juillet 1944 quelques 200 personnes furent regroupées dans la cour par la GESTAPO venue de Tours. A l’issue de leur interrogatoire qui dura une partie de la journée dans des conditions effroyables, cinquante huit hommes et six femmes ne seront pas relâchés et seront déportés vers les camps en Allemagne. Les trois quarts ne reviendront pas. Chaque année, à l’occasion de la journée Nationale du Souvenir de la déportation de nombreux lochois se retrouvent devant la plaque commémorative posée dans la cour. Cet élément historique justifie sans doute que l’on traite ce lieu avec plus d’égard.
La ville de Loches ne peut pas se transformer en un plateau de jeu ou après avoir fait tourner le dé tout seul dans son bureau le maire substitue d’une pichenette à une petite maison verte un beau bâtiment rouge sans même se soucier de l’avis des Lochois.
Sur l’ensemble des projets de réaménagement urbain imaginés par le maire, et notamment sur l’avenir des écoles, nous exigeons l’engagement d’un vaste débat public associant largement les habitants.
   
Pour la liste Vivre Loches,
Jean-Marie BEFFARA,
Conseiller Régional,
Conseiller Municipal.
   
   
Pour mémoire, il avait été proposé à Loches un autre projet pour ses écoles...
   
  

1 commentaire:

  1. Maintenant le sujet est sur la place publique ,le Maire de loches a livré, une fois encore,son vrai visage.
    La braderie du patrimoine communal continue .Si seulement c'était pour abaisser la dette de la Ville de Loches, mais non, il veut sacrifier sur l'autel du tourisme une école pour un hôtel de luxe et de rester très évasif voir incohérent sur les conditions de son relogement
    Le Maire n'est pas un souverain de droit divin, sa majorité quasi silencieuse sur le sujet n' pas été investie pour tolérer le n'importe quoi sur les moyens à donner à l'éducation de nos enfants.
    Dès la rentrée de septembre, mobilisons-nous, ne laissons pas commettre l'irréparable.

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