A propos de l'emprunt toxique de la ville de Loches

   

Nous tenons à rappeler que lors de la souscription de cet emprunt l’opposition municipale avait mis en garde le Maire de Loches contre le risque potentiel que représentait une telle opération. Dés le début de la crise en 2008 nous avions demandé, lors d’un conseil municipal au Maire de nous informer sur la situation de la dette de la ville de Loches au regard de ce qui était déjà évoqué comme des emprunts toxiques. La réponse à l’époque avait été de nous assurer qu’aucun emprunt n’était jugé à risque pour les finances de la ville, pas même celui adossé sur le taux de change du Franc suisse. L’effondrement de la parité de l’euro face au Franc suisse que nous connaissons aujourd’hui justifie pleinement notre réserve sur cette opération financière. Rappelons que ce sont aujourd’hui 30% de la dette de la ville soit 3M€, qui sont concernés par ce risque d’augmentation des taux. 1% de variation des taux représente 30 000 €uros. Le taux moyen auquel les collectivités empruntent aujourd’hui se situant autour de 4,5%, c’est à partir de ce taux de référence qu’il faut calculer le coût supplémentaire supporté par la ville dans cette opération. Le maire évoque des taux d’intérêt entre 7 et 10% pour 2011/2012, c’est donc un risque potentiel de 60 000 à 150 000 €uros par an pour la ville de Loches.

Au-delà des négociations en cours entre la ville de Loches et Dexia, nous demandons au Maire d’interpeler le Gouvernement pour qu’une structure de sortie de ces emprunts soit financée par les banques qui ont bénéficié de la solidarité nationale pendant la crise financière. Laisser les contribuables locaux payer les conséquences de ces emprunts toxiques reviendrait à leur faire payer deux fois l’addition.
  
   
Jean Marie BEFFARA
Conseiller Régional
Conseiller Municipal