mardi 7 février 2012

Conseil municipal de Loches, mardi dernier : compte-rendu par la NR

Un budget " prudent " qui échauffe les esprits
02/02/2012

C’est un budget “ prudent ”, selon le maire Jean-Jacques Descamps, qui a été voté jeudi soir après un débat forcément très politique et très animé.
 
Les dubes font partie des rénovations à engager à la collégiale Saint-Ours.

A l'heure des comptes, la ville a dégagé une capacité d'autofinancement de 1.253 millions d'euros pour 2011. Pour cette année en cours, la prévision s'établit à 841.000 €. Le maire, a annoncé que les taux d'impôt ne seront pas augmentés, avec une baisse de 1 % des recettes (8,3 M€) et des dépenses stables (7,23 M€). Les charges du personnel de la ville augmentent de 3 % et représentent la moitié des dépenses au budget (3,79 M€). La "prudence" budgétaire, selon le terme de Jean-Jacques Descamps, passera entre autres par "la réduction des consommations d'énergie, de carburant, mais aussi la fin de Loches en Jazz, et un effort sur les subventions aux associations". 2012 verra la suite des investissements engagés pour l'espace Agnes-Sorel, le centre Aquilon, les travaux de la rue Porte Poitevine. Des études vont être menées sur la Porte Royale, la collégiale Saint-Ours, le transfert de l'école Alfred-de-Vigny à Lamblardie et la réhabilitation de l'ancienne piscine. Au total, 150.000 € d'études. "En 2011, nous avons investi 1,7 M€. Pour 2012, ce sera 1,1 M€. Nous ne prenons pas d'engagement lourd pour les années à venir. Nous voterons un budget supplémentaire une fois que le paysage politique se sera éclairci", indique J.-J. Descamps.

Passe d'armes
L'opposition, conduite par Jean-Marie Beffara, prend la balle au bond. "Dans votre budget, il n'y a aucune référence à la situation difficile que connaissent les Lochois. C'est un budget d'austérité alors que l'emploi est en berne, estime l'élu socialiste. Peut-être aurait-il mieux fallu dégager des moyens de manœuvre, pour des emplois aidés, plutôt que de restaurer des tableaux Lansyer ? C'est un budget d'investissement en berne de moins 36 %, un choix économiquement irresponsable." L'élu a également demandé plus de transparence sur les différents taux d'emprunts contractés par la ville, dont le prêt Dexia dit toxique. Immanquablement, les petites phrases ont fusé des deux camps. Descamps : "Ce n'est pas parce que vous êtes vice-président du conseil régional aux finances que vous allez nous donner maintenant des leçons !" Beffara : "Votre budget ne propose que de vagues études à mi-mandat, c'est le trou d'air !" Descamps : "Où trouvez-vous les recettes pour les emplois aidés ? Vous augmentez les impôts ?". Beffara : "Vous, vous augmentez la dette avec vos emprunts. La dette, ce sont les impôts." Droite contre gauche, le paysage politique à Loches a le mérite d'être bien éclairci…
X. Roche-Bayard


La ville au secours du Vicariat
02/02/2012 

Vicariat. 
Face aux difficultés du restaurant le Vicariat (cité royale), propriété de la ville, les élus ont décidé de réviser les loyers mensuels à la baisse, pendant deux ans. "Le retard des loyers est de 22.000 €, précise Marc Angenault, premier adjoint. La vente du fond permettrait d'éviter le dépôt de bilan, et de préparer dans de bonnes conditions la reprise par un acheteur." L'opposition a contesté cette délibération. "Les autres restaurateurs de la ville en difficulté apprécieront", a dit Jean-Marie Beffara. 
 
Tableaux Lansyer. 
Quinze tableaux Lansyer vont être restaurés, pour un coût de 17.865 € (5.250 €, pour la ville, 9.688 € de subventions). 

Impôts. 
Les taux d'imposition sont inchangés. Taxe d'habitation 15,45 % ; taxe foncière sur bâti : 23,17 % ; taxe foncière non bâti : 54,24 %. 
 
Seniors en vacances. 
Le programme Seniors en vacances est reconduit. Ce programme s'adresse aux personnes exclues des vacances en raison de difficultés économiques et/ou sociales, de handicap. 
 
Monuments historiques. 
Deux audits, avec la Drac, vont être lancés. Le premier pour la Porte Royale qui doit être restaurée à cause d'une mauvaise étanchéité. Le deuxième concerne un diagnostic général de l'état de la collégiale Saint-Ours comprenant l'étude des dubes, du clocher est et du portail polychrome.


Sforza repose-t-il dans la collégiale Saint-Ours à Loches ?
02/02/2012 

Après Agnès Sorel, Sforza à la collégiale ?
Le duc de Milan, Ludovic Sforza (1452-1508), mécène de Léonard de Vinci, emprisonné et mort au donjon de Loches (Indre-et-Loire), repose-t-il dans la nef de la collégiale Saint-Ours ? Ses restes ont-ils été exhumés pendant la Révolution ? Pour en avoir le cœur net, la ville a décidé d'engager des travaux de fouilles dans la nef. "Une seule fosse dans la nef pourrait être la tombe de Sforza, indique Pascal Dubrisay, adjoint au patrimoine. Il faudrait soulever trois dalles pour y accéder." Au-delà de l'intérêt scientifique et historique, la ville voit aussi l'aspect touristique. "Sforza parle aux Italiens, qui recherchent depuis des siècles ses restes." Les fouilles se feront sous l'autorité de la Drac (affaires culturelles). Le montant des travaux serait compris entre 2.000 et 10.000 €, en fonction du résultat des fouilles. Denis Maljean, élu socialiste et archéologue de profession, s'interroge sur l'intérêt scientifique de l'opération, "d'autant que la présence de la dépouille du duc de Milan, à Loches, ne fait pas l'unanimité chez les spécialistes", dit-il. Il est plutôt partisan d'attendre les conclusions du diagnostic général de l'état sanitaire de la collégiale Saint-Ours. Puis "en fonction des conclusions et de la programmation des travaux de restauration, s'ils impactent les sols de l'édifice, que ce projet de fouille soit intégré dans une vaste opération de fouilles préventives qui nous en apprendront d'avantage sur l'histoire de cet édifice".
  

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