lundi 3 décembre 2012

Echos du conseil municipal de vendredi dernier, par la NR

Indre-et-Loire - Loches - Conseil municipal
Comptes à rebours...
03/12/2012 05:32 
   
Municipales — 15 mois. Au conseil, le rapport de la chambre des comptes a sonné l’heure du premier bilan de Jean-Jacques Descamps à la tête de la ville.
   
   
Le début de la fin de mandat. Quoi de mieux qu'une analyse des finances de la ville sur les années 2003-2010 pour engager l'inventaire des années Descamps, alors que les municipales de 2014 approchent ? Vendredi soir, lors du conseil municipal, l'opposition n'a pas manqué de se saisir du rapport de la chambre régionale des comptes que la NR a dévoilé vendredi. Le maire a longuement répondu.
 
L'emprunt toxique

La chambre régionale des comptes s'est, bien sûr, inquiétée de l'emprunt toxique contracté par la commune auprès de Dexia en 2003 et dont l'évolution du taux est difficilement maîtrisable. Selon elle, Loches « se trouve de fait dans une impasse ».

Denis Maljean, au nom de l'opposition, a interpellé le maire avec ironie : « Comment le grand stratège que vous êtes arrivera-t-il à sortir la ville de cette impasse ? ».

Jean-Jacques Descamps a d'abord souligné que Loches n'était pas la seule ville à avoir contracté un emprunt de ce type, faisant référence à Tours (sous-entendu : dirigée par un socialiste). « J'ai reconnu l'erreur. La chambre dit que nous ne sommes pas encore sortis de l'insécurité. Je le reconnais. Mais les renégociations du prêt n'ont pas coûté le moindre argent à la ville. Il n'y a pas eu d'envolée de nos charges financières. J'ai réussi à obtenir que le plafonnement du taux soit prolongé jusqu'en 2017. Désormais, les négociations ne dépendent plus de nous, mais du gouvernement. Le dossier est entre les mains du médiateur. Néanmoins, j'espère bien qu'une solution sera trouvée avec le gouvernement avant la fin de mon mandat. »
 
La dette

La juridiction financière pointe « le recours constant à l'emprunt ».

Denis Maljean (opposition), n'a pas retenu ses coups : « A l'heure du bilan de vos trois mandats, alors que vous nous promettiez ce rapport comme devant être plutôt bon, je pense que les conséquences de votre gestion seront lourdes pour nos enfants et petits-enfants ».
 
Pour le maire, au contraire, « en euros constants, la dette est restée stable entre 1995 [année où il a pris les commandes de la ville, NDLR] et aujourd'hui » : autour de 10 millions d'euros, selon lui. « C'est vrai que l'heure n'est pas à un ralentissement fort de la dette. Nous avons investi beaucoup. »

L'opposition, par la voix d'André Sehmer, a qualifié de « méthode Coué » les justifications du maire. Qui a assuré en retour avoir « la conscience tout à fait tranquille ».

à savoir

 Le vote du budget différé. 

Le conseil municipal de vendredi aurait dû être celui du débat d'orientation budgétaire, avant que le prochain ne soit consacré au vote du budget. Il n'en sera rien cette année. Devant les interrogations de l'opposition, le maire a indiqué que le budget ne serait voté qu'en mars, en raison, selon lui, « de difficultés à faire des prévisions ».

Pierre Calmeilles
  
   
A partir du rapport de la chambre régionale des comptes, la politique économique est également venue sur le tapis.

• A propos des faibles ressources fiscales de la commune, le maire a indiqué que Loches détenait « le record en Indre-et-Loire du pourcentage de foyers qui ne paient pas d'impôts : 57 %. Par ailleurs, quand nous sommes arrivés aux affaires, les taux d'imposition étaient déjà élevés. Il n'était pas question de les augmenter ». Il a souligné que la population est repartie à la hausse depuis les années 2000. « Le rythme des constructions dans notre ville a presque triplé depuis le début de mon premier mandat. Toute notre politique vise à mettre Loches en situation d'attirer des gens nouveaux »

• Selon Denis Maljean (opposition), au contraire : « Alors que vous [Jean-Jacques Descamps, NDLR] êtes un industriel reconnu, vous n'avez eu aucune politique de développement économique autre que le tourisme. En témoigne, l'état de quasi-abandon de la zone d'activité de Loches au profit du Node Park de Tauxigny. Cela n'a pas attiré de nouveaux habitants et donc pas permis de nouvelles recettes fiscales ».

• En réponse, Jean-Jacques Descamps a rappelé que la politique économique ne relevait pas de la ville, mais de la communauté de communes, dont il est vice-président aux finances : « N'a-t-elle pas fait un travail considérable en créant une zone d'activités étendue à Loches et la zone de Tauxigny ? »
  

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