dimanche 20 janvier 2013

" Baptême du voeu " pour le député Beffara, par la NR

   
Jean-Marie Beffara (au centre) a pris le temps de discuter avec les Lochois après son premier discours des vœux en tant que député. 
Jean-Marie Beffara (au centre) a pris le temps de discuter avec les Lochois 
après son premier discours des vœux en tant que député. 
   
   
Le député socialiste Jean-Marie Beffara a présenté ses vœux pour la première fois. Un exercice accompli dans la tradition, de manière très normale. 
   
Je reconnais que ce n'est pas (*) un exercice difficile. Je me rappelle des premiers vœux de député de Jean-Jacques Descamps. C'est très sérieux, car on parle au nom de la Nation… Ces mots, ce n'est certes pas le socialiste Jean-Marie Beffara qui les confie, mais… Marc Angenault, premier adjoint UMP de Loches, présent à la cérémonie des vœux du député lochois. Beaucoup d'élus, de représentants de l'État, d'associations… étaient à ce rendez-vous jeudi soir, au Moulin des Cordeliers. Pour le Lochois Jean-Marie Beffara, il s'agissait d'une première.

 " Le déclin n'est pas notre destin "

Le député socialiste, suppléant de la ministre de la Santé Marisol Touraine, dira en aparté, après son discours, « avoir passé ce baptême du vœu » avec émotion. « Quand on est élu local, faire des vœux, c'est faire un bilan de l'année, parler des projets. Quand on est député, on a une responsabilité en termes d'orientation globale de la société », déclare Jean-Marie Beffara.
Des orientations, il en a été largement question dans des propos forcément très politiques et laudateurs de l'action gouvernementale. Le député a axé son discours sur la bataille contre le chômage, et pour la justice sociale. « Il nous faut refuser tout fatalisme. Le déclin n'est pas notre destin. » Sur le plan local, il a invité le centre hospitalier de Loches à s'engager dans les emplois d'avenir.
Le Lochois, qui siège à la commission des finances au Palais Bourbon, est revenu sur « l'assainissement des comptes publics » engagé par l'État actuel, une pique dans le bilan des dix années de la Droite aux commandes du pays. Mais aussi sur la crise économique bien installée. « J'ai conscience des efforts que cette trajectoire budgétaire impose aux concitoyens », dit-il. Il a évoqué « la réorientation de la construction européenne » avec « la crise de l'euro (qui) est en partie jugulée ».
Et Marisol Touraine ? Elle était présente, bien que retenue à Paris pour les vœux de François Hollande aux entreprises et aux syndicats à l'Élysée. La ministre avait envoyé une vidéo, dans laquelle, sans surprise, elle a vanté l'action gouvernementale, n'a pas évincé la situation économique tendue, et a salué le travail de son suppléant.

élections municipales

" Pas d'élection, pas de candidat "

Jean-Marie Beffara a annoncé, en aparté, qu'il ne serait pas en campagne en 2013 pour les élections municipales de 2014 à Loches. « 2013 n'est pas une année électorale. Pas d'élection en 2013, donc pas de candidat. Ou du moins pas avant l'été… », résume-t-il. Lors de ses vœux, il ne s'est pas exprimé sur Loches. « Ce n'est pas la peine de faire de la politique-fiction, avec des problèmes d'ego. Je ne suis candidat qu'à une chose, que l'on gagne la bataille de l'emploi », dit-il. Jean-Marie Beffara a pourtant été le premier opposant à l'équipe Descamps à annoncer sa candidature dans nos colonnes en décembre 2011. Mais le député, pleinement conscient que son destin est lié à celui de la ministre Marisol Touraine, devra tenir compte de la loi sur le non cumul des mandats qui sera présenté au Parlement fin février. Donc il aurait à choisir entre son siège de député, de premier vice-président du conseil régional, tout en envisageant de briguer un mandat de premier magistrat de la ville.

Xavier Roche-Bayard

(*) 
précision
22/01/2013 05:23     
Une négation mal placée et c'est tout le sens d'une déclaration qui change. Dans l'article « Baptême du vœu pour le député Beffara » (NR du samedi 19 janvier), il fallait lire « je reconnais que c'est un exercice difficile » et non pas « je reconnais que ce n'est pas un exercice difficile ». La phrase a d'autant plus d'importance que ces mots sont ceux de Marc Angenault, premier adjoint au maire, qui parlait de l'exercice des premiers vœux public du député socialiste, et que ces deux hommes politiques s'affronteront en 2014 pour la conquête de la mairie !
   

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