Budget 2009
L'élaboration du budget 2009 pour la ville de Loches, comme pour l'ensemble des collectivités locales est fortement contrainte par la stagnation voir même la baisse des dotations de l'Etat. Alors que le budget 2008 faisant apparaître une prévision de 1 284 000 €, la prévision de 2009 n'est que de 1 297 343 €uros soit une hausse prévisionnelle de 1%. Rappelons que le ministre et ami du Maire de Loches, Hervé Novelli avait juré, main sur le coeur, devant les maires d'Indre-et-Loire que la revalorisation des dotations de l'Etat serait au minimum de 2%. La prudence de la prévision du Maire de Loches témoigne de la grande confiance qu'il a dans les promesses de son ami Ministre.
Par ailleurs, la conjoncture économique et notamment la crise qui touche fortement le marché de l'immobilier conduit à anticiper une baisse des recettes liées à la perception des droits de mutation par la commune de Loches. Rappelons également que le Président de la République a, à plusieurs reprises, annoncé sa volonté de réformer, voir de supprimer la taxe professionnelle, ce qui ne sera pas sans conséquences sur les finances locales.
Pour faire face à ces contraintes, le Maire a choisi de contenir au maximum les dépenses notamment en matière de charges de personnel et envisage de réduire les subventions aux associations de 10%.
Nous avons dénoncé ce parti pris qui en période de récession économique aura pour conséquences :
- de diminuer les emplois au sein des services municipaux (en ne remplaçant pas les départs en retraite),
- de diminuer les services offerts à la population,
- d'aggraver la situation de nombreuses associations qui toute l'année s'engagent pour permettre aux Lochois de pratiquer des activités sportives, culturelles ou de loisirs.
Alors que les chiffres du chômage annoncent une forte augmentation du nombre des demandeurs d'emploi, à Loches comme partout en France nous avons au contraire proposé au Conseil municipal de maintenir le nombre d'emplois existants au sein des services municipaux et de créer, entre cinq et dix emplois aidés, réservés à des demandeurs d'emploi en difficulté. Ces personnes qui pourraient à l'issue de ces contrats accompagnés d'une formation retrouver un emploi dans une entreprise du secteur, en lien avec la maison de l'emploi. Nous avons même proposé que les crédits nécessaires à cette action, entre 20 000 et 30 000 euros soient pris sur l'enveloppe réservée aux fêtes et cérémonies en hausse de 37% par rapport à 2008 (175 000 €uros en 2008 pour 240 960 € en 2009) et sur celle des catalogues et imprimés en hausse de 50% (37 700 € en 2008 pour 56 600 € en 2009).
A cette proposition, le Maire a répondu qu'il n'était pas dans les prérogatives de la mairie de se soucier des problèmes d'emploi et de formation des habitants. Dont acte.
Sur la question des investissements, nous partageons avec la majorité la volonté de maintenir, malgré la crise, le niveau des investissements réalisés par la ville. Les investissements publics contribuant largement a soutenir l'activité des entreprises locales. Par contre, nous avons dénoncé les choix faits en matière d'investissements, qui n'accordent pas le moindre €uro à l'amélioration de la voirie notamment dans les écarts. Alors que lors de la campagne électorale, le candidat Jean-Jacques Descamps avait promis l'amélioration de la circulation et de la sécurité de tous les usagers, piétons, poussettes, cyclistes, dans tous les quartiers de la ville, le Maire Jean-Jacques Descamps reporte à plus tard la réalisation de ces promesses. Il y a pourtant urgence pour agir notamment aux « Petites Maisons », mais aussi rue de la Gaieté, rue Porte Poitevine, rue Quintefol ou encore « Fosse Courtoise » ou à Neuville par exemple. Il en va de la qualité de vie des habitants et de la sécurité des riverains. Mais il est vrai que ces lieux ne sont pas fréquentés par les touristes et ne sont donc pas prioritaires aux yeux du Maire.
Enfin, le Maire annonce que la dette n'augmentera pas en 2009, alors que le nouvel emprunt inscrit au budget est de 860 000 €uros pour un remboursement du capital emprunté les années précédentes de 753 000 €uros soit une augmentation prévisionnelle de la dette de 103 000 €uros.
Comme chaque année, le Maire renvoie à l'élaboration du budget supplémentaire les réponses à toutes nos questions. Nous verrons bien si, à cette occasion, nos remarques seront prises en compte.
Organisation de la foire de Pâques
La municipalité a décidé de « reprendre la main » sur l'organisation de la foire de Pâques qui jusqu'alors était organisés par les acteurs économiques du territoire. Belle occasion pour le Maire de confirmer son adage habituel : « il faut laisser les professionnels s'occuper de ce qu'ils savent mieux faire que nous ». A l'issue d'une discussion confuse, nous n'avons pas très clairement compris ce qui justifiait une telle décision ni même obtenu de réponse sur ce qui justifiait l'augmentation du budget. La seule certitude c'est que si la subvention demandée pour financer la réduction de 40% consentie aux artisans pour la location des stands n'est pas attribuée par l'Europe, ce sera la ville de Loches qui prendra à sa charge 19 000 €uros supplémentaires. C'est la raison pour laquelle, nous nous sommes abstenus sur cette délibération, en espérant que l'argent de la ville de Loches ne fasse pas comme « l'eau dans du sable » (thème retenu pour cette nouvelle version de la foire de Pâques).
Petit train touristique
Par convention du 26 janvier 2007, la ville de Loches a concédé l'exploitation du Petit train touristique aux cars Coudert. Comme chaque année, le déficit d'exploitation de cette activité fait l'objet de l'octroi d'une subvention d'équilibre à l'entreprise Coudert. En 2008, le déficit d'exploitation est estimé à 7646,45 €uros, une subvention de cette somme a donc été attribuée à l'entreprise. Nous nous sommes opposés à cette délibération estimant qu'il n'était pas juste que la collectivité assume les pertes d'exploitation réalisées par une entreprise privée. Rappelons que la ville est propriétaire du petit train, en assume tous les coûts d'entretien et verse une redevance à l'entreprise pour le garage du véhicule. Cette conception du libéralisme qui consiste à privatiser les profits et à collectiviser les pertes n'est pas sans rappeler l'attitude du gouvernement à l'égard des banques.
Aliénation des chemins ruraux
Plusieurs chemin ruraux, inutilisés depuis de nombreuses années ont été vendus pour l'€uro symbolique aux propriétaires riverains. Si nous ne contestons pas la vente de ces parcelles qui n'ont aujourd'hui plus d'utilité publique, nous nous sommes opposés au principe de la vente pour l'euro symbolique. En effet, ces surfaces, parfois plusieurs centaines de m2, seront ensuite ajoutées à la surface totale de la parcelle et seront donc valorisables par les propriétaires au prix du m2 de la dite parcelle. Ce procédé ne nous semble pas juste parce qu'il privilégie l'intérêt particulier au dépend de l'intérêt général. De plus, alors que le budget 2009 fait état de recettes en baisse, les quelques milliers d'€uros qu'auraient rapporté la vente de ces parcelles auraient sans doute permis de réaliser quelques travaux de voirie dans d'autres quartiers.
Conseil municipal des jeunes
A la question que nous avons posée pour savoir si un membre de la majorité avait participé à la journée de formation sur les conseils municipaux de jeunes, il nous a été répondu que ce projet n'était pas souhaité à Loches. De l'avis de l'Adjointe chargée de la Jeunesse, les jeunes ne sont en capacité de s'engager dans le temps et ne pourraient donc pas participer aux travaux d'un conseil municipal des jeunes. Les jeunes lochois sont-ils si différents de tous les jeunes des nombreuses villes qui aujourd'hui font vivre des conseils municipaux de jeunes ?
Jean-Marie BEFFARA
Conseiller Régional
Conseiller Municipal
Comme dans le bulletin municipale, des critique sans rien de constructif... Et on se demande pourquoi plus personne ne vote a gauche c'est pathétique !!
RépondreSupprimerJ
"des critiques sans rien de constructif"... un peu comme votre commentaire !
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