dimanche 19 février 2012

Jean-Marie BEFFARA, dans la NR hier...

18/02/2012

Jean-Marie Beffara gère les finances de la Région. L’élu socialiste mène trois combats : le soutien à Hollande, à Marisol Touraine et l’accession à la mairie.
 
Jean-Marie Beffara repart à la conquête de la mairie.

Cet homme-là pèse désormais un milliard d'euros. Certes, il ne s'agit pas de ses propres deniers, mais du budget annuel du conseil régional. Depuis octobre, le Lochois Jean-Marie Beffara a pris la succession de Jean Germain, maire de Tours, comme vice-président de la Région aux finances et aux moyens généraux.

" Je me savais attendu au tournant "
« Un milliard d'euros, c'est 2,7 millions d'euros par jour. Mon travail consiste à comprendre comment ce milliard est dépensé et comment trouver des recettes », résume-t-il. En décembre, l'assemblée régionale a voté le budget qu'il a présenté. « Je suis arrivé en pleine période d'élaboration du budget qui était bien avancé par Jean Germain. Cela a été un vrai challenge, je me savais attendu au tournant. Le vrai défi est de garder les équilibres entre les demandes des vice-présidents. Les finances doivent être au service des politiques mises en place. » Le conseiller régional fait l'expérience de la perte du triple A. « Les collectivités locales ont de plus en plus de difficultés à accéder au crédit bancaire. C'est une question centrale. En France, sur le besoin de financement des collectivités, il va manquer 50 %, soit 10 milliards qui ne seront pas prêtés. Cela représente l'équivalent de 60 à 70.000 emplois détruits », calcule-t-il, demandant à l'État de prendre ses responsabilités. La région Centre envisage alors de créer un emprunt obligataire populaire, sur l'exemple de la région Auvergne. « Ce serait une souscription de 20 millions d'euros, que la région rembourse cinq ans après. L'argent serait rémunéré à un taux plus intéressant que le livret A. En Auvergne, le montant de la souscription a été atteint en dix jours », observe-t-il. Le projet devrait être présenté au conseil régional à l'automne prochain.

il a dit
" Je ne suis pas un anti-vidéosurveillance "
 
Loches en jazz : « Loches en jazz n'existe plus, or c'était une manifestation majeure qui attirait des Tourangeaux. Ce n'est pas Loches en voix qui va compenser. » 
Le devenir du tribunal : « Il faut en faire un lieu culturel, avec une petite salle de spectacle de 200 places, en complément d'Agnès-Sorel, un lieu de répétition, d'apprentissage de la musique actuelle. » 
La vidéosurveillance : « Je n'ai pas de position idéologique sur le sujet, mais pragmatique. C'est un des outils de sécurité, pas l'outil par excellence. Cela ne remplace pas la présence policière. 37 caméras à Loches, c'est disproportionné et inefficace. Cela a un effet induit de déplacer la délinquance. Je ne suis pas un anti-vidéosurveillance. » 
École Alfred-de-Vigny, sur le projet de vente de l'école : « Regrouper tous les élèves (à Lamblardie, NDLR) représente un risque pédagogique, ainsi qu'en terme de sécurité. Du côté de l'Éducation nationale, cela se conclurait par une fusion des deux écoles, avec moins d'enseignants. C'est une erreur en terme d'urbanisme et d'animation de quartier. L'école en centre-ville génère du flux journalier intéressant pour les commerces. Il y a aussi ce lieu de mémoire. Je suis pour que soit réhabilitée cette école. » 
Centre Maurice-Aquilon : « Je ne suis pas convaincu que Loches ait besoin d'un centre de tourisme social supplémentaire. Il existe celui de La Saulaie, à Chédigny, qui n'affiche pas complet. D'ailleurs, en gîtes ou à Pierre et vacances, il n'y a pas saturation au niveau des réservations. » 
Plan de circulation : « On ne décide pas d'un plan de circulation sans en discuter avec la population. La ville aurait dû travailler quartier par quartier avec la population. »
Xavier Roche-Bayard


18/02/2012 05:21

Jean-Marie Beffara est clairement en campagne électorale. D'abord pour faire gagner François Hollande le 6 mai prochain. Puis pour les élections législatives, et cette fois-ci pour que Marisol Touraine conserve son siège de députée de la 3e circonscription, celle du Lochois. « Il n'y a aucune ambiguïté sur cette question. Je suis le suppléant de Marisol Touraine. » L'élu socialiste refuse tout de go de faire de la politique-fiction. En clair, d'évoquer son avenir. Il est dans le sillage de Marisol Touraine, la présidente du conseil général que l'on voit beaucoup aux côtés de François Hollande. Si ce dernier est élu à la présidence de la République, si Marisol Touraine est nommée ministre, quid de la députation ? « Je refuse ces parties de billard à trois bandes. Je ne me pose pas la question. D'abord l'élection de François Hollande, puis de Marisol… ». On reposera la question après le 6 mai, en fonction des résultats…
X. R-B


18/02/2012 05:23

« La mairie de Loches, oui, je serai tête de liste. J'en ai envie. » L'élu régional est aussi conseiller municipal d'opposition. Il a été largement battu à deux reprises par le maire UMP Jean-Jacques Descamps qui a fait 66,7 % en 2001 et 58,15 % en 2008. « La logique voudrait que pour la prochaine élection, le score nous soit favorable », note avec une pointe d'humour Jean-Marie Beffara. Pour l'élection municipale de 2014, le socialiste sait que la conquête de la mairie ne sera pas aisée. D'autant qu'il ne connaît pas son adversaire, Jean-Jacques Descamps ne se représentant pas. « On est vraiment à la mi-mandat d'un mandat pour rien », attaque Jean-Marie Beffara qui déplore que la ville ne profite pas des subventions régionales. « La Région a une politique de soutien de ville moyenne à hauteur de 400.000 euros sur trois ans. Le premier contrat s'est arrêté à Loches en 2007. Depuis, rien. Il aurait pu être renouvelé en 2012. Cela montre que la ville n'est pas capable de formuler un projet. »
X. R-B

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