lundi 6 mai 2013

150 manifestants contre la vente de l'école Vigny

    

                       
                       
                       
                       
  
  
A Loches, l'idée est de transférer l'école Vigny sur le site scolaire de Lamblardie et de transformer son site actuel en hôtel trois étoiles. Des parents, des commerçants et hôteliers, le député... ont manifesté, samedi 4 mai, leur opposition au projet.
 
Une nouvelle étape a été franchie samedi matin dans l'opposition au projet de la municipalité de Loches de vendre l'école Vigny. L'idée est de la transférer sur le site scolaire de Lamblardie et de transformer son site actuel en hôtel trois étoiles. Quelques semaines après que le permis de construire a été accordé au promoteur, 150 manifestants se sont donc réunis dès 10 h 30, place de la Marne, avant de rejoindre l'hôtel de ville où le maire a reçu une délégation de cinq personnes. Dans le rassemblement, des parents, quelques commerçants et hôteliers, le député PS Jean-Marie Beffara ainsi que nombreux représentants de l'opposition de gauche.
   
06/05/2013 
   
Sur les banderoles, on pouvait lire « Une école en moins = un hôtel en trop » ou encore « Pour le maintien de l'école en centre-ville ». 
Sur les banderoles, on pouvait lire « Une école en moins = un hôtel en trop » ou encore « Pour le maintien de l'école en centre-ville ».
    
150 manifestants se sont rassemblés samedi matin place de la Marne, puis devant la mairie, pour dire non à la vente de l’école Vigny. Mais le dialogue reste “ difficile ”, selon eux, avec le maire.
   
Ils sont tous d'accord. Maire et manifestants se rejoignent sur un point : depuis 1995 au moins, jamais un projet de la municipalité n'avait suscité une telle manifestation. Ils ont été 150, samedi matin, à dire non à la vente de l'école Vigny, à sa reconversion en hôtel et à sa reconstruction sur le site de Lamblardie. Signe qu'à la mairie, la mobilisation est prise au sérieux : la veille, un supplément spécial entièrement dédié à ce projet avait été ajouté dans le bulletin municipal tout juste paru.
 
« Aucun représentant de parents d'élèves n'a été consulté sur ce schéma. Il se traduira par 40 % de cour perdue. 28 places de parking pour déposer 350 élèves sur le site de Lamblardie-Sarraute ! Pour nous, cela aboutira nécessairement à la suppression de l'école Mariaude, qui va se retrouver isolée », a critiqué un des membres du collectif « Sauvons Alfred-de-Vigny ». Depuis le balcon de l'hôtel de la Tour Saint-Antoine, il s'adressait aux manifestants d'abord rassemblés sur la place de la Marne (Lire NR Dimanche d'hier). A ses côtés, notamment, Gérard Jaunet qui, au nom de l'Association lochoise des déportés (lire ci-dessous) a jugé « absurde et intolérable de supprimer ce lieu de mémoire », en référence à la rafle de juillet 1944.
 
" Un poumon "
 
Dans le cortège, une demi-douzaine de délégués départementaux de l'Éducation nationale, quelques commerçants, des hôteliers… Mais surtout, beaucoup de parents. Gladys Lissoir a un enfant scolarisé à Vigny, l'autre à Mariaude. Elle redoute des « problèmes de sécurité routière et l'augmentation du nombre d'élèves sur le site de Lamblardie. Qui plus est, il est important pour nos enfants d'être dans un lieu de mémoire. » Pour Gilles Drouet, « une école, c'est un poumon dans un quartier. Cela amène du monde dans les commerces. La fermeture de l'école Vautrompeau avait été mal vécue à l'époque. Aujourd'hui, c'est Vigny. Pour nous, c'est non. »
   
Pierre Calmeilles
   
06/05/2013 
   
La gauche lochoise était présente en nombre dans le rassemblement (Front de gauche, socialistes…). Parmi les manifestants, le député PS Jean-Marie Beffara a résumé ainsi la position de l'opposition : « Non à la fermeture de l'école, non au projet de regroupement à Lamblardie et non à la privatisation de ce secteur en centre-ville. »

Le rassemblement s'est ensuite déplacé devant l'hôtel de ville. L'écho des slogans est parvenu jusqu'aux oreilles du maire qui, accompagné entre autres du premier adjoint, Marc Angenault, et de l'adjointe aux affaires scolaires, Évelyne Thibault, y a reçu une délégation de cinq personnes (parents, hôteliers, représentant des déportés…) pendant une heure. A la sortie, l'un des participants a jugé le « dialogue difficile ». Interrogé par la presse, Jean-Jacques Descamps campe sur ses positions : « La première raison, c'est le projet de rénovation scolaire [dont le coût est évalué à 3 millions d'euros étalés sur trois ans par la mairie, NDLR], pas l'hôtel. Vigny n'est pas adaptée pour une école dans les 20 ans à venir. Il manque un hôtel trois étoiles à Loches. Le lieu de mémoire est préservé : la plaque reste en l'état et sera accessible. Ce n'est pas une école en moins, c'est une école transférée à Lamblardie. » Il a insisté sur la solidarité de sa majorité : « Ce projet est celui de toute mon équipe, y compris de mon premier adjoint, qui sera candidat aux élections municipales. »
  

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