mercredi 18 septembre 2013

Jean-Marie Beffara : "Je veux bâtir un projet collectif", dans la Renaissance Lochoise

« Je veux bâtir un projet collectif »
  
Sans surprise, le député suppléant Jean-Marie Beffara (PS) a annoncé, lundi midi, sa candidature à la mairie de Loches. Le conseiller régional dresse les grandes lignes de la politique qu’il entend mener, une fois élu en mars 2014.

  
Il y a cinq à six mois de cela, vous nous annonciez prendre votre décision pour les municipales de Loches en septembre. Nous y sommes…

J’ai beaucoup réfléchi et consulté au cours de l’été. J’ai aussi attendu d’avoir autour de moi une équipe suffisamment solide pour m’engager. Et aujourd’hui, je me porte candidat à la mairie de Loches. Tout en voulant préciser que ce n’est pas une aventure personnelle qui m’anime mais bien  un projet collectif.

Est-ce à dire que vous avez déjà votre prochaine équipe, dans laquelle on pourrait retrouver des élus actuels de l’opposition municipale ?

Cette équipe n’est pas figée, mais un noyau s’est déjà formé. Mon souhait est de travailler avec des personnes qui ont des envies et surtout la capacité à porter des projets. Quant à savoir si des élus actuels sont là ou viendront me rejoindre, oui ! On a toujours besoin de l’expérience des gens déjà en place.

Pour vous aussi, le changement c’est maintenant ?

Oui et il est grand temps ! Je veux engager la ville sur la voie du rassemblement et de la concertation. Et ne plus entendre, comme cet été, des élus qui crient au loup, qui divisent, qui opposent, qui créent des polémiques complètement stériles. Dans les semaines qui viennent, je vais m’efforcer de réunir toutes les bonnes volontés pour ouvrir des débats. Je vais aussi faire venir des experts et tenir un certain nombre de réunions de travail (…) Il n’est pas question de venir me présenter aux électeurs lochois avec un programme clef en main. Il y a bien évidemment des orientations et des caps que je souhaite tenir, mais l’essentiel de mon futur programme sera élaboré avec tout un chacun.
Dans le même registre, je souhaite également mettre en place une gestion collective de la ville. Dans laquelle je souhaite intégrer la future opposition municipale. Elle aura enfin son mot à dire. Et puis pourquoi pas des non élus qui viendront apporter leurs idées dans des commissions.  Nous sommes fatigués de cette gestion qui se faisait uniquement dans le cabinet du maire et en petit comité.

C’est donc sur un mandat participatif que vous vous engagez ?

Loches a trop peu travaillé avec les forces vives de la ville. Avec les acteurs de l’économie que sont les entreprises, les acteurs associatifs, culturels pour… pour faire sa route toute seule. Sinon à la voix d’un seul personnage. Il est temps de repartir sur de nouvelles bases et avec une écoute plus réelle des attentes des habitants.

Député, conseiller régional et peut-être maire demain. Comment allez-vous gérer ce cumul des mandats ?

Déjà, la loi sur le cumul des mandats n’entre en application qu’en 2017. Et à ce moment-là, la candidate aux élections législatives sera Marisol Touraine. Cela dit, moi élu maire de Loches en 2014, je ne pourrais plus être conseiller régional, sachant que mon mandat se terminera en 2015 et que je reste, pour l’instant, suppléant de Marisol Touraine.

Que souhaitez-vous insuffler à la ville ?

Un nouveau souffle. Un nouveau dynamisme. Il faut aussi retrouver de l’ambition et avoir le courage de lancer des projets. Il faut que Loches retrouve la place qui était la sienne, avant, dans le département. Alors certes, des choses ont été faites lors des premières années Descamps, mais ensuite tout s’est essoufflé. Il est aussi important pour le développement de notre ville que Loches renoue des relations vraiment partagées avec le Département, la Région et même la communauté de communes. Loches doit en terminer avec sa stratégie de l’opposition systématique parce qu’en face, la couleur politique ne convient pas.

Vous avez des ambitions pour Loches, mais avec quels moyens pensez-vous les tenir ?

Il est certain qu’il va falloir aller chercher les fonds dont on a besoin, auprès de l’État, la Région, l’Europe. Mais on a aussi besoin de faire des économies, de gérer autrement la ville. Et plus encore, de mieux la vendre à ceux qui sont porteurs de projets.

Propos recueillis par Jean-Philippe Quinery
   
   

  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire