mardi 17 septembre 2013

Nouvelle République : "Municipales : Beffara y va"

Indre-et-Loire - Loches - Politique
Municipales : Beffara y va
17/09/2013
   
Le député PS sera bien candidat au fauteuil de maire de Loches en mars 2014. Il veut “ rompre avec les habitudes prises ici depuis quinze ans ”.
   
Jean-Marie Beffara entend bien s'appuyer sur son action en tant que vice-président du conseil régional en charge des finances, pour la campagne des municipales.
   
Chef de file de l'opposition municipale jusqu'en août 2012, Jean-Marie Beffara conduira une liste aux élections municipales de mars prochain. « Une envie de longue date, même si j'ai voulu prendre le temps pour consulter et m'assurer que je ne partais pas dans une aventure solitaire. J'attendais aussi l'engagement d'un certain nombre de personnes sur lesquelles je compte pour former mon équipe », confie celui qui a déjà été candidat à deux reprises.
   
Qu'est-ce qui a motivé votre décision d'être candidat ?
« J'ai été particulièrement frappé par les polémiques de ces derniers mois, voire années, à Loches. Par cette recherche permanente du clivage, de l'affrontement. La ville a besoin de rassemblement. Ses habitants ont besoin de se sentir considérés, associés. Je veux rompre avec les habitudes prises ici depuis une quinzaine d'années [référence claire aux trois mandats de Jean-Jacques Descamps, NDLR]. »
   
Quelle traduction concrète pour cette profession de foi ?
« Il n'y a pas de développement possible pour une ville, sans un projet partagé avec les habitants. Pendant la campagne, je vais mettre sur pied un certain nombre de groupes de travail. J'organiserai aussi des réunions publiques thématiques durant lesquelles j'inviterai la population à donner son avis. Ensuite, quand nous serons aux affaires, j'ouvrirai les commissions municipales à des personnes non-élues. Je serai également particulièrement attentif à la place de l'opposition. La démocratie n'est jamais une perte de temps. »
   
Votre décision de quitter le conseil municipal de Loches en août 2012 et de rester vice-président du conseil régional ne vous a-t-elle pas éloigné des Lochois ?
« Ce n'est pas ce qu'ils me disent. Je suis souvent présent à Loches. Je suis député et premier vice-président de la Région en charge des finances et du personnel. C'est une expérience que j'ai envie de mettre au service des Lochois. »
   
Mais encore…
« La situation financière de la Ville n'est pas très enviable, en particulier concernant la dette. Il y a un vrai travail de réorganisation des finances à mener. Nous sommes dans une période où l'argent public se raréfie. Les collectivités locales, les communes en particulier, ont à faire une gestion rigoureuse des deniers publics. » 
 
Faut-il comprendre que cela passe par l'austérité appliquée à l'échelon communal ? Ou bien par un gel des investissements ?
« Pas du tout. Cela ne passe pas par une augmentation de la fiscalité locale. Mais bien par une meilleure gestion. A l'image de ce que je fais aujourd'hui à la Région : lorsque j'engage des dépenses nouvelles, je regarde les économies à réaliser pour que tout se fasse à budget constant. On peut très bien avoir de beaux projets sans avoir besoin de moyens budgétaires supplémentaires. C'est le rôle d'un maire que d'aller chercher les financements là où ils sont, auprès du Département, de la Région, de l'État et de l'Europe. Sur ce point, Loches a perdu beaucoup de temps. Depuis les fonds européens de 1995 qui ont réellement permis de faire évoluer la Ville, il n'y a pas eu de démarche active de recherche de financement. »
   
à savoir
   
> Quelle place pour l'actuelle opposition ? « Certains veulent repartir, d'autres pas. L'expérience de tous sera utile. Je travaille sur un groupe de projets, pas sur la distribution des places. »
  
> Quelle étiquette ? Ouverture au Modem ou pas ? « Personne ne doute du fait que je sois socialiste. Mais je ne demande à personne son pedigree politique. Ceux qui m'entoureront s'engageront sur des valeurs, sur des projets, sur une organisation. Je n'ai fait aucune démarche envers aucun parti. »
   
la phrase
  
" Si je suis élu maire, j'abandonnerai mon mandat de conseiller régional "
Député (suppléant de Marisol Touraine), vice-président du conseil régional, maire : un sacré cumul de mandats si le désormais candidat Jean-Marie Beffara l'emporte aux municipales de mars 2014. « Si je suis élu maire, j'abandonnerai mon mandat de conseiller régional. Et je resterai député jusqu'en 2017 [la loi interdisant le cumul des mandats en préparation ne s'appliquera qu'après cette date, NDLR] ou avant si Marisol Touraine devait ne plus être ministre », indique Jean-Marie Beffara
 
Propos recueillis par Pierre Calmeilles 
   
  
" Priorité absolue à l'économie "
17/09/2013
  
Sur quels axes essentiels allez-vous bâtir votre projet ?
« La priorité absolue, c'est le développement économique de la Ville. Il faut que Loches redeviennent une ville attractive. Quand une entreprise ou un artisan veut s'installer en Indre-et-Loire, Loches doit être sur les rangs. Bien sûr, cela relève de la compétence de la communauté de communes, mais il faut agir en ce sens avec elle. Ensuite, il y a l'éducation et la vie culturelle. On doit pouvoir avoir une vie culturelle mieux identifiée. Je ne dis pas que tout ce qui a été fait n'est pas bon, mais on doit proposer une saison culturelle sur l'ensemble de l'année, avec des temps forts pendant l'été. Sur ce plan, les temps forts mis en place jusqu'ici n'ont pas tout à fait trouvé leur public. Cela passe aussi par un travail à une échelle plus vaste que la ville. Avec ce qui se fait à Beaulieu ou ce que réalise Nacel, on doit rechercher des synergies. »
 
Que faire de l'école Vigny ?
« Je prône le maintien de toutes les écoles telles qu'elles sont aujourd'hui et donc celui de l'école Vigny en centre-ville. Il faut engager sa réhabilitation, ce qui peut se faire sur plusieurs années puisqu'elle ne présente aucune insalubrité, aucun danger public. Et repenser sa place dans le centre-ville. »
 
Soutenez-vous le projet de transformation du palais de justice en hôtel porté par le conseil général (*) ?
« Je n'y ai pas accès puisque le permis de construire est à l'instruction. Tout projet d'investissement privé dans la ville mérite d'être regardé avec attention. La Ville a-t-elle les moyens de faire autre chose ? »
 
Craignez-vous de pâtir d'un vote sanction à l'égard de la majorité parlementaire à laquelle vous appartenez ?
« Le contexte politique national a assez peu d'impact sur les élections municipales. C'est la rencontre d'une équipe, d'un projet avec les habitants. »
 
(*) De la même couleur politique que Jean-Marie Beffara.
   

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