lundi 3 septembre 2012

Fin août : «l'opposition et le "dérapage" du maire»

   
La NR rapportait dernièrement les propos définitifs tenus sur Internet par le maire UMP de Loches quant à la probable entrée en vigueur du mariage homosexuel (NR du 17 août). Jean-Jacques Descamps pointait notamment « les dangers de la pensée unique laïque et bêtement moderniste ». Selon lui, l'idée que le mariage républicain puisse se transformer en « une banale embrassade entre deux homosexuels semble complètement irréaliste ». Et le maire de Loches d'affirmer qu'il ne présiderait jamais un tel mariage.
 
Une prise de position qui fait réagir Denis Maljean, au nom de l'opposition municipale. D'abord sur la distance que semble prendre le maire avec la laïcité : le socialiste fait part de son « étonnement. Quelqu'un qui, à chaque cérémonie officielle, fait rappeler qu'il est un ancien ministre de la République devrait être le garant de cette laïcité. Sans cette garantie de neutralité, il n'y a pas de vivre ensemble possible et surgit le risque communautaire. Qui plus est, la laïcité c'est aussi la possibilité pour tout un chacun, dans un cadre privé, de pratiquer la religion de son choix ».
 
" Mauvais goût "
 
Quant au mariage gay, à propos duquel Denis Maljean préfère parler de « droit au mariage pour tous ». Il « comprend la volonté de la droite d'en faire un débat public. C'est légitime. Mais ce débat ne peut pas s'engager dans des termes aussi caricaturaux, de mauvais goût et grossiers. Sur le fond, l'enjeu de ce droit au mariage pour tous avait été clairement annoncé pendant la Présidentielle et, à titre personnel, j'estime que dans une démocratie, il doit y avoir une égalité des droits pour tous. Je pense d'ailleurs que l'opinion y est prête ». Enfin, devant le refus affiché par Jean-Jacques Descamps d'officier pour un tel mariage, Denis Maljean précise qu'« en cas de défaillance du maire sur ses prérogatives, l'opposition est prête à assumer ses responsabilités ».

L'opposition ne craint pas d'être taxée de « donneuse de leçons, assure Denis Maljean. Chaque fois que le maire dérapera, car il s'agit bien d'un dérapage, nous serons sur son chemin ». Affaire à suivre…
   

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