École de Vigny : le permis de construire est déposé
15/01/2013 05:35
15/01/2013 05:35
L'école de Vigny est la clef de la réorganisation scolaire voulue par le maire,
qui peste car le dossier prend du retard.
La mairie a-t-elle tous les feux verts
pour vendre l’école Alfred-de-Vigny ? Non. Mais elle a accepté le permis
de construire pour le projet d’hôtel.
Le maire Jean-Jacques Descamps a accepté la demande de
permis de construire déposé par Jean Valton, ancien propriétaire du
Luccotel, et acquéreur potentiel du site de l'école Alfred-de-Vigny pour
en faire un hôtel trois étoiles. L'élu peut-il accepter une telle
demande alors que le site n'est pas vendu ? Réponse du maire : « Oui.
M. Valton a déposé ce permis de construire, sous réserve de l'accord du
propriétaire, que je lui ai donné. Mais tant que l'acheteur ne paie
pas, on ne fera rien pour l'école », affirme Jean-Jacques Descamps.
" Tout le monde attend tout le monde "
Cela
ne veut pas dire que les pelleteuses vont entrer demain dans la cour
d'école. Pour le Premier magistrat, cette étape est nécessaire afin que
l'architecte des Bâtiments de France (ABF), Sibylle Madelain-Beau, se
prononce sur le projet d'hôtel. Lors de ses vœux à la population, le
maire lui a fait un appel du pied : « Je formule le vœu que celle-ci
sache mesurer l'intérêt global de ce projet de rénovation de nos écoles,
et accessoirement comprendre que, si nous sommes comme elle soucieux de
ne pas dénaturer notre ville, nous avons besoin de son accord pour
financer notre projet scolaire », tout en précisant que « le bâti actuel de l'école sera sauvegardé, malgré les suggestions de l'ABF de le démolir ». En acceptant ce dépôt, la mairie met le dossier dans le camp de l'ABF : « Elle
a quatre mois pour répondre. Au-delà de ce délai, sans aucune réponse
de sa part, c'est considéré comme un oui. Sinon, il faudra qu'on
discute. »
Rien ne bouge et ça peut durer
Mais il y a d'autres feux verts à obtenir. Celui du préfet est
essentiel. Pour vendre l'école, il faut d'abord la déclasser, pour la
sortir du giron municipal. Les élus (*) ont validé « le principe d'une aliénation éventuelle »
du bâtiment de l'école (conseil municipal du 16 mars 2012). Étape
suivante, au conseil municipal du 30 novembre, le maire a été autorisé à
déposer un dossier de déclassement de l'école auprès du préfet. « Tant que nous n'avons pas l'accord de la préfecture, l'école n'est pas déclassée », précise Jean-Jacques Descamps. En résumé, pour l'instant, rien ne bouge et ça peut durer. « Tout le monde attend tout le monde, dit le maire. Le plus difficile, c'est de mettre tout le monde d'accord. »
Il reste encore un feu vert à obtenir. L'hypothèse de ne pas reconstruire l'école Vigny passe par la réorganisation par pôles des trois écoles restantes, avec des extensions prévues à Mariaude et Sarraute. Une réorganisation possible « si elle a l'accord de la direction académique », dixit le maire. Une de plus !
Il reste encore un feu vert à obtenir. L'hypothèse de ne pas reconstruire l'école Vigny passe par la réorganisation par pôles des trois écoles restantes, avec des extensions prévues à Mariaude et Sarraute. Une réorganisation possible « si elle a l'accord de la direction académique », dixit le maire. Une de plus !
(*) L'opposition avait refusé de prendre part au vote.
Xavier Roche-Bayard
Pourquoi les enseignants sont contre
15/01/2013 05:27
15/01/2013 05:27
Ils sont contre la fermeture de l'école Alfred-de-Vigny et l'ont fait
savoir dans un courrier cosigné envoyé à tous les conseillers
municipaux. Dix-huit enseignants ont pris position à la demande du
directeur académique des services de l'Éducation nationale.
Trop d'élèves dans la cour.
Sans construction d'une nouvelle
école Vigny, comme prévue initialement, cette fermeture induira une
augmentation des effectifs dans les trois écoles (Alban-Sarraute,
Mariaude, Lamblardie). Cela pourrait entraîner des « difficultés plus importantes dans la gestion des conflits dans les cours de récréation et à la sortie des écoles », estiment les professeurs. Un « problème récurrent »,
déjà connu à Alfred-de-Vigny et Lamblardie. Dans ces deux écoles
élémentaires ont été agencées deux cours de récréation, ce qui nécessite
plus de service de surveillance. L'effort a été payant, les enseignants
constatent que « les conflits et accidents ont diminué ». « Ajouter
trois classes à l'école Alban-Sarraute, deux classes à Mariaude et deux
classes à l'école Lamblardie reviendrait à y mettre quelque 125 enfants
supplémentaires. Cela inquiète tous les enseignants, qui savent bien que
tous les problèmes nés dans les cours de récréation ont des
répercussions sur les conditions d'apprentissage des enfants. » (*)
Ambiance de travail.
Autre argument mis en avant, les habitudes de travail : « Réorganiser
les quatre structures pédagogiques stables existantes peut engendrer
des effets préjudiciables sur les apprentissages. Les enseignants ont
l'habitude de travailler ensemble. Il est légitime de penser que les
élèves bénéficient de cet état de fait. »
Éviter les séparations.
Les enseignants jugent « essentiel » de conserver les deux écoles maternelles « dans toutes leurs spécificités, sans séparer les GS (grandes sections) des PS (petites sections) et MS (moyennes sections) ».
Le maire envisage une ventilation des élèves de cette école, par
niveaux, dans les écoles réorganisées en trois pôles : le début de la
maternelle à Mariaude, la fin de la maternelle et le début du primaire à
Alban-Sarraute et les plus grands dans l'école Lamblardie.
Et les élèves de Clis ?
Pour les équipes pédagogiques, il
faut aussi tenir compte du bien-être des 12 élèves de Clis (classe
d'inclusion scolaire), âgés de 6 à 12 ans et inscrits à Alfred-de-Vigny,
une école « suffisamment petite pour les sécuriser » et permettre
« les inclusions dans les classes du cycle II et du cycle III […] ce
qui nécessite des déplacements d'élèves dans toutes les classes ».
Du pain béni pour l'école privée ?
Ce dernier point est rarement évoqué : le risque de départ d'élèves
vers l'école privée, avec des parents qui ne resteront certainement pas
dans l'attente et l'incertitude, avec la crainte d'avoir des fratries
séparées. « La répartition sur trois sites ne pourra que susciter des
inquiétudes pour les parents des plus petits avec la disparition de
l'unité de la maternelle et l'obligation pour de très jeunes enfants de
prendre un transport scolaire », concluent les 18 signataires.
(*)
Si la ville réorganisait par pôle les trois écoles pour la rentrée
scolaire 2013/2014, on passerait d'un effectif de 76 à 171 pour l'école
Alban-Sarraute ; de 147 à 160 à Lamblardie (extensions prévues dans ces
deux écoles) ; de 97 à 107 à Mariaude.
X. R.-B.
triste de constater qu'aucun des enseignants de l'Ecole Lamblardie n'est eu le courage de cosigner la lettre adressée au Maire de loches par l'ensemble des autres écoles de Loches.
RépondreSupprimerLa peur de quoi ou de qui ? On voudrait comprendre et avoir une réponse .